Elan 2009, une nouvelle dynamique pour le Baseball et le Softball en France

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mardi, mars 17 2009

Le maillage du territoire

Quand on regarde le nombre de clubs en championnats nationaux Elite et N1 baseball, on s’aperçoit que les 2/3 d’entre eux sont situés à la fois au dessus de la Loire et que plus des 2/3 sont à l’Ouest d’une ligne Lille/Perpignan.

De grandes zones du territoire ne possèdent pas de clubs nationaux et cela ne veut pas dire (au contraire), que rien ne s’y passe d’intéressant pour notre discipline. Mais il découle de cette situation un déséquilibre délicat lors de la constitution des poules de nos championnats et en particulier en N1.

Peut-on continuer à demander à Nice d’aller à Pessac, à Boe Bon Encontre de se rendre à Rouen (et bien sûr la réciproque est vraie)? Ce sont là des exemples de situations difficiles et le système des péréquations qui s’attache à établir un équilibre financier entre les clubs ne prend pas en compte les temps de déplacement, la fatigue et les risques souvent engendrés par des parcours en véhicules routiers.

Il est de la responsabilité de notre fédération de proposer un nouveau maillage du territoire afin de résoudre ces problèmes de poules géographiques déséquilibrées. De la même manière il faut s’inquiéter de la situation de clubs excentrés ou frontaliers qui ne trouvent autour d’eux aucun championnat à intégrer soit qu’ils n’existent pas, soit que le niveau régional ne paraît pas leur convenir. Ainsi Strasbourg joue t’il dans le championnat allemand depuis des années, Argancy doit faire appel à des équipes étrangères pour construire un championnat.régional qui peut lui ouvrir les portes e la N2.

La restructuration de notre championnat national de niveau N1 ou Fédéral 1 (s’il est mis en place) doit passer par un acte politique fort. Il faudra bien, au-delà du fameux « droit sportif » qui ouvre les portes d’un championnat donné, redonner aux régions qui souhaitent participer à ce grand projet de remaillage l’opportunité de présenter des candidatures de clubs structurés.

Alors pourquoi ne pas imaginer dans un avenir assez proche une zone Grand Est « repeupleé », une zone Centre-Sud-Ouest plus présente dans les championnats nationaux ?

Mais ces choix ne pourront se faire qu’après un grand débat auquel doivent participer tous ceux qui veulent ne laisser personne sur le bord de la route. Et ces grandes décisions ne pourront pas se prendre « aux forceps ».Il est grand temps que tous (clubs, CD, Ligues) soient associés dans les choix fondamentaux de notre fédération.

lundi, mars 2 2009

Créer des outils de développement

Jean-Christophe Tiné, 37 ans, Juriste d'Affaires

Il est souvent reproché aux « grands » clubs de piller les ressources en joueurs des plus petits de la région. Cependant, quoi de plus naturel pour un joueur disposant d’un certain potentiel que d’aller tenter sa chance  dans la division supérieure ? Cette démarche personnelle est encore trop souvent perçue comme une véritable trahison, a fortiori si elle a été encouragée par le club de destination. Or, le départ de quelques personnes est encore trop souvent de nature à compromettre sévèrement la survie d’un club. On assiste alors à un phénomène de concentration, synonyme de progression pour le plus grand club mais aussi de « désertification » régionale.

Puisqu‘il ne serait pas raisonnable de s’opposer à de tels mouvements, je pense qu’il convient de poser les bases d’une collaboration durable, d’une solidarité responsable entre clubs. A nous de trouver des moyens juridiques efficaces pour inciter les grands clubs à s’impliquer dans le développement de ceux qui ne disposent par encore de structure, de ressources suffisantes : mise à disposition d’entraîneurs diplômés ou de terrain en contrepartie de prêts de joueurs, mutualisation des achats pour dégager des économies d’échelle, etc.

Allons même plus loin et mettons en place des solutions destinées à faire naître des clubs : Incitons les grands clubs à fonder des associations dans leur région (en concertation étroite avec les Comités Départementaux et les Ligues), qui constitueraient en quelque sorte et dans un premier temps des antennes locales. Outre la constitution de bassins naturels de joueurs (règles des prêts de joueurs, des ententes facilitées), ils pourraient par exemple y gagner une meilleure représentativité aux Assemblées Générales fédérales (prime de voix). A terme, et à l’issue d’une période de transition, les nouveaux clubs accèderaient à l’indépendance, tout en conservant des liens privilégiés avec le club fondateur. Il me semble qu’un tel dispositif pourrait être à l’avantage de tous.

 

mercredi, février 25 2009

Les Ligues, au centre de la nouvelle dynamique de développement

Comme vous avez déjà pu le lire sur le blog d’Elan 2009, nous plaçons l’enjeu de notre développement sur un axe qui s’articule autour de la Ligue et du Club.

Pour approfondir cette orientation, nous tenons à vous livrer le fruit de nos réflexions sur la place stratégique que devra jouer l’échelon régional dans notre schéma de développement.

Dans un premier temps, la mise en place des plans de développement régionalisé, accompagnés politiquement et techniquement par la FFBS, permettra d’engager le baseball et le softball dans une dynamique commune.

Afin d’animer, de coordonner ce plan d’action régional au côté des élus des Ligues, nous devons travailler ensemble à la professionnalisation de ces structures en s’attachant à créer un emploi par Ligue.

Cette professionnalisation des Ligues est indispensable si nous voulons asseoir notre développement, lancer de nouveaux projets innovants, développer de nouvelles pratiques et animer nos territoires grâce à une présence accrue du baseball et du softball dans le paysage sportif régional.

En initiant à l’échelle nationale ce vaste plan de professionnalisation des Ligues, les acteurs du baseball et du softball en France se doteront d’une ressource humaine supplémentaire.

Garants de la cohérence et de l’animation des actions régionales, ces véritables agents de développement interviendront également auprès des clubs pour structurer les actions et projets mais également conseiller les élus des clubs dans la vie de leur association.

Au même titre que pour les terrains, cet axe ne pourra se mettre en place que grâce à une étroite collaboration avec les partenaires publiques. En créant à la fois une dynamique nationale mais également en montrant la cohérence générale du plan d’action nationale et des plans de développement régionaux, la FFBS et l’ensemble de son tissu associatif pourront s’appuyer sur un réseau d’employés au service d’un développement régionalisé.

Dans ce cadre là, il n’est pas utopique d’imaginer créer un vaste réseau d’agents de développement des Ligues au cours de cette nouvelle mandature.

La Fédération, une mission d’appui, d’accompagnement et d’aide au développement

Le développement et la structuration de nos sports passeront par la systématisation des plans de développement régionaux. A l’image de la FFBS, chaque Ligue doit pouvoir créer son propre plan de développement sur la prochaine olympiade.

Ainsi la Fédération et les Ligues s’engageront dans un processus commun pour développer une dynamique de développement commune, partagée par tous.

Pour atteindre cet objectif (1 plan de développement par Ligue), la FFBS doit être en mesure d’accompagner individuellement chaque dynamique régionale par un suivi politique et technique tout au long du processus de construction.

Chaque élu du Comité Directeur fédéral devra s’engager à suivre politiquement un projet de développement de Ligue. Du point de vue technique, il faut déployer l’ensemble des compétences situées à la FFBS (cadres techniques et employés du siège fédéral).

Grâce à ce double accompagnement, nous arriverons à créer une synergie au sein de notre réseau, introduire une proximité entre la FFBS et ses clubs et partager des problématiques communes pour trouver des solutions adaptées.

Ainsi, la FFBS se place comme un acteur de l’accompagnement et du développement du baseball et du softball au sein de nos régions.

lundi, février 23 2009

Challenge de France

Force est de constater que le Challenge de France ne pose qu'un problème d'organisation... Tout le monde s'accorde à dire que le format est bon et qu'il prépare les équipes aux joutes européennes. C'est, pour moi, la fête du basebal Elite ; j'aimerais qu'il devienne la fête du baseball français... Aux jours des matchs, gelons les championnats et mettons tout en oeuvre pour que la France du Baseball se joigne à l'évènement... C'était d'ailleurs mon rêve pour la coupe du Monde, tant pis... Mais le Challenge de France dans son format actuel de 4 jours peut être le lieu fédérateur dont nous avons tous besoin. Imaginons un instant que durant cette compétition, tous les licenciés se retrouvent, tous les arbitres, les scoreurs, les membres du CD, le séminaire fédéral,... Pour cela, il faudrait , à mon sens, définir l'emplacement pour une durée d'au moins 3 ans. Ces 3 ans permettront, j'en suis sûr, à l'organisateur d'avoir un "bon" retour sur investissement, qu'il soit financier, ou humain... Savoir que le Challenge de France se déroule au même endroit pendant 3 ans permet de créer un réel lieu de Rendez vous du Baseball français. Lors de tous les Challenges auxquels j'ai participé, j'ai trouvé un plaisir immense. Partageons ce plaisir ! C'est ensemble que nous pouvons faire bouger les choses.

mardi, février 17 2009

Le manque de culture dans le baseball français.

Pour continuer ce qui, à mon sens, est aussi un problème de culture dans le Baseball Français. J'ai eu la chance de voir tous les baseball du monde et chaque pays a sa propre culture ou a adopté une culture. En France, nous avons connu les japonais, les américains, les cubains. Ces trois nationalités représentent pour moi les trois cultures principales. Les japonais travaillent énormément sur le répétitif, les américains sont sur la puissance essentiellement travaillée dans les salles de musculation et, les cubains sont sur l'inné. Les coréens ont démontré qu'ils étaient les seuls à avoir fait l'amalgame des trois cultures et quand on les voit jouer, on a réellement l'impression de voir un all star game des trois cultures ; médaille d'or aux derniers J.O. à Pékin. En France, nous sommes passés dans les mains des américains, des japonais, des cubains...et rares sont ceux qui ont réussi l'amalgame. Une idée balancée comme ça : Pourquoi ne choisirions nous pas une de ces trois cultures ? En effet, sur une période donnée, nous nous imprégnerions d'une des façons de jouer. Mais laquelle ? Je vois plus la méthode japonaise et, je m'en explique. Comme je disais, les japonais ont une base de travail sur la répétition du mouvement et du don de soi ; ne serait ce pas la plus simple à mettre en oeuvre ? A voir... Je tiens juste à rappeler que si, aujourd'hui, des gars comme Lahcène BENHAMIDA, la famille MEURANT, Sylvain HERVIEUX, Jamel BOUTAGRA, Stephen LESFARGUES, Patrice BRIONES (et, j'en oublie certainement) sont encore à presque 40 ans dans le top des joueurs français, on le doit aux entraînements quotidiens. Des heures et des heures à répéter, à travailler....  Entre 4 et 6 heures par jour. Le talent ne fait pas tout ! Je le sais, il faut travailler.

dimanche, février 15 2009

Synthèse du développement "Jeunes"

Article rédigé par Jamel BOUTAGRA

 



Mon expérience m’a fait découvrir tous les stades de la préparation du baseballeur de haut niveau :

  • clubs élites
  • centres d’entraînement
  • équipes nationales de cadets à sénior (avec différents coachs, donc différentes méthodes)

Au lendemain des Championnats d’Europe senior 2005 et au constat des changements permanents du coaching staff de l’équipe de France A, un bilan s’impose :

  • beaucoup de nos meilleurs joueurs ont du quitter le milieu du baseball : manque de perspectives et de suivi.
  • le coaching staff n’a pas cessé de changer.
  • beaucoup de résultats passés (bronze aux championnats d’Europe 99, Samuel, Robin, meilleurs lanceurs championnats d’Europe et du Monde… etc….) prouvent les talents collectifs et individuels de nos joueurs. Malheureusement, le manque de suivi et d’une politique de développement cohérente et durable, n’encourage pas la constance de ces résultats.
  • Monsieur YOSHIDA et son équipe ont coaché l’équipe de France de 1990 à 1995, d’une façon rigoureuse et programmée : le niveau a définitivement changé à ce moment là. Malheureusement nous avons peu profité de cet élan.

Au regard de ce bilan on peut constater que les résultats sont inconstants et, comparés à nos voisins allemands, tchèques et espagnols nous nous éloignons du haut niveau européen. Si j’attire l’attention sur le haut niveau c’est que le problème est bien plus général que cela. C’est pourquoi, après mûre réflexion et grâce à certaines rencontres, le compromis le plus adapté, à mon avis, à notre situation est le suivant :

  • Un programme uniforme à long terme pour les équipes nationales jeunes. Leurs donner toutes les cartes pour se préparer à leur éventuel avenir.
  • Organisation tout au long de l’année de camps d’entraînement qui permettraient aux jeunes joueurs ne faisant pas partie des équipes nationales de bénéficier aussi de ce programme. Ces programmes seraient raisonnablement payants. Les bénéfices pourraient être réinvestis dans d’autres projets : stages à l’étranger avec les meilleurs jeunes, recréer des équipes nationales minimes et cadets etc..
  • Création d’une convention d’entraineurs afin que les clubs puissent bénéficier de ce programme eux aussi.

Ces trois points capitaux à mon sens, permettraient que le niveau de jeu du plus grand nombre progresse sensiblement, une uniformité de la politique de développement du baseball en France, un attachement plus fort des joueurs pour ce sport et de mieux préparer les meilleurs jeunes au haut niveau.

samedi, février 14 2009

France Baseball, France Softball, France Cricket...

Il existe dans les statuts fédéraux, la possibilité de découper les 3 sports que sont le Cricket, le Softball et le Baseball. 3 sports qui ont des impératifs différents mais avec un même objectif : faire pratiquer leur sport. La première étape consiste à mettre en place ces 3 "France", chacune de ces commissions fonctionne avec un Comité Directeur réduit à une dizaine de personnes, elles gèrent les problématiques sportives de leur discipline et se réunissent autour du Comité Directeur de la Fédération. L'avantage de ce genre de fonctionnement réside essentiellement dans la diversité des opinions, des visions. C'est une force ! La deuxième étape consiste à l'harmonisation des idées, des réussites de chacun des sports, c'est à mon sens le rôle de la structure fédérale ; partager les échecs permet de réduire le risque de répétition. L'inconvénient réside essentiellement dans le nombre de personnes à fédérer... Le temps permettra à tout à chacun de comprendre l'intérêt de la démarche et, j'espère vous y faire adhérer.

mercredi, février 11 2009

La pratique scolaire, une priorité ?

Aujourd’hui, la pratique scolaire doit être un objectif majeur pour notre Fédération. Nous avons trop longtemps laissé cette pratique survivre sans jamais vraiment y prêter l’attention nécessaire.

Certes, nous pouvons nous réjouir d’avoir un Championnat de France UNSS mais quel est l’impact de cette pratique sur nos disciplines ?

Il est impossible de le quantifier. De la même manière, nous n’arrivons pas ou nous ne savons pas transférer la pratique scolaire sur une pratique associative dans nos clubs. Je reste convaincu que cette pratique scolaire est très importante. Nous devons nous attacher à améliorer les ponts entre ces deux pratiques.

De la même façon que nous avons pu développer ces relations avec les collèges et les lycées grâce à l’UNSS, nous devons également envisager d’établir une convention nationale avec l’USEP.

Nous avons la chance de disposer d’un matériel adapté à cette pratique pour un public aussi jeune. Alors, investissons cet univers, travaillons avec ce milieu scolaire dès le plus jeune âge pour diversifier l’offre sportive dès le plus jeune âge.

Mettre en place un tel projet à l’échelle nationale, nécessite de s’appuyer sur un réseau fort. J’entends par cela, s’appuyer sur les clubs mais également les Ligues pour coordonner cette action en relation avec des Académies.  

Pour atteindre notre objectif, nous devrons développer des outils pédagogiques à destination des enseignants, outils qui permettront d’accompagner la démarche pédagogique mais également outils qui permettront de développer la pratique et de la transposer dans les clubs.

Etre capable de proposer une pratique codifiée, adaptée à ce public, encadrée par des éducateurs formés et compétents sont autant de critères qui font notre force. Alors utilisons les, développons nos formations pour démultiplier les façons de s’intéresser  et se passionner pour le baseball et le softball.

Alors oui, je considère que la prochaine olympiade devra être celle des jeunes et notamment de la pratique en milieu scolaire.